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Espace presse
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L’impact de l’agroécologie sur le changement climatique : que nous dit la science ?
Face à l’urgence climatique, la transition vers une agriculture durable devient cruciale. Mais l’agroécologie, souvent présentée comme une solution, est-elle réellement plus efficace que l’agriculture conventionnelle pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforcer la séquestration du carbone dans les sols ? Une étude conjointe menée par des chercheurs de l’ISARA et l’Université de la Sant’Anna School of Advanced Studies à Pise apporte des réponses scientifiques claires à cette question.
Objectifs de l’étude
L’agriculture joue un double rôle dans la crise climatique :
• elle contribue aux émissions de gaz à effet de serre (CO₂, N₂O, CH₄),
• mais elle peut aussi atténuer ces effets en stockant du carbone dans les sols.
Les chercheurs ont donc cherché à mesurer l’impact réel de la combinaison de plusieurs pratiques agroécologiques sur :
• les émissions de gaz à effet de serre,
• la séquestration du carbone.
L’objectif était de déterminer si les systèmes agroécologiques surpassent les systèmes conventionnels en matière d’atténuation du changement climatique.
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Méthodologie scientifique
Pour garantir la robustesse des résultats, l’équipe a analysé plus de 16 000 publications scientifiques issues du Web of Science.
Après filtrage, 138 articles évalués par les pairs ont été retenus, représentant 285 études de cas comparatives :
• 248 expériences en station (87 %),
• 24 études à la ferme (8 %),
• 13 ensembles de données réelles issues d’exploitations agroécologiques (5 %).
Chaque comparaison portait sur des systèmes agroécologiques et conventionnels situés dans des contextes climatiques similaires.
Les résultats ont ensuite été classés selon quatre catégories : positifs, négatifs, neutres ou non concluants.
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Résultats : des bénéfices climatiques clairs pour l’agroécologie
Stock de carbone
Les systèmes agroécologiques montrent un impact très positif sur le stock de carbone des sols, avec 90 % de résultats favorables.
Cela confirme leur rôle clé dans la séquestration du carbone et l’amélioration de la santé des sols.
Émissions de gaz à effet de serre
• CO₂ : 69 % d’effets positifs
• N₂O : 67 % d’effets positifs
• CH₄ : résultats variables, notamment en riziculture où certaines combinaisons de pratiques augmentent les émissions.
En résumé, les systèmes agroécologiques combinés tendent à augmenter la séquestration du carbone, sans toujours réduire tous les types de gaz à effet de serre.
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Types de systèmes et compromis observés
• Systèmes céréaliers : 62 % des études
• Vergers : 9 %
• Cultures légumières : 8 %
• Riziculture : 8 %
• Agroforesterie : 6 %
Si les cultures arables agroécologiques présentent souvent des bénéfices climatiques nets, la riziculture peut accroître les émissions de méthane.
Les systèmes intégrant l’agroforesterie ou l’élevage restent encore peu étudiés mais montrent un potentiel élevé d’atténuation.
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Enseignements et implications politiques
Conclusions principales
• L’agroécologie dépasse l’agriculture conventionnelle pour l’atténuation du changement climatique.
• Les bénéfices les plus importants proviennent de la séquestration du carbone et de la régénération des sols.
• Certains compromis subsistent : une pratique bénéfique pour le carbone peut augmenter certaines émissions.
Recommandations
• Adapter les politiques agricoles au contexte local.
• Soutenir la formation et la recherche à long terme.
• Encourager la combinaison de pratiques agroécologiques (rotations, cultures associées, haies, couverts, etc.).
• Mieux rémunérer les agriculteurs engagés dans la transition écologique.
Freins à l’adoption
• Accès limité à la terre,
• Obstacles institutionnels et administratifs,
• Manque de rémunération équitable,
• Prise de risque économique,
• Besoin de connaissances techniques renforcées.
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Conclusion
Cette analyse internationale confirme que l’agroécologie est une voie crédible et scientifiquement prouvée pour atténuer le changement climatique.
En soutenant les agriculteurs dans cette transition, il est possible de concilier sécurité alimentaire, santé des écosystèmes et action climatique.
Source
Wezel, A., Marchetti, A., Nichenametla, C.K., Boughamoura, O., Kamilia, K., & Bàrberi, P. (2025). Multiple Agroecological Practices Use and Climate Change Mitigation: A Review. Agronomy for Sustainable Development, 45:10.1007/s13593-025-01048-9.
https://link.springer.com/article/10.1007/s13593-025-01048-9
Markus SANDMAYR nommé président d’AGRIVIA : une vision stratégique pour l’agriculture et l’agroalimentaire durables
AGRIVIA, union ISARA-ISEMA franchit une nouvelle étape décisive avec la nomination de Markus SANDMAYR à la présidence de son Conseil d’administration. Leader reconnu, architecte de transformations stratégiques et fervent défenseur d’un modèle agricole et agroalimentaire durable, il apporte une vision inspirante pour accélérer l’impact d’AGRIVIA. Il succède à Olivier de LACHAPELLE qui a présidé et porté le développement d’AGRIVIA/ISARA depuis 2016.
Un leader engagé pour une agriculture responsable et durable
Son engagement en faveur de l’impact positif se traduit par l’obtention de la certification BCorp pour deux entreprises en France (BLEDINA, NUTRICIA), témoignant de son attachement aux valeurs de responsabilité, d’éthique et de durabilité.
Un expert en transformation stratégique et en innovation agroalimentaire
Passionné par l’innovation, Markus SANDMAYR a piloté le positionnement de marques fortes à travers l’Europe, l’Amérique du Nord et la zone Afrique-Moyen-Orient. Son expertise couvre des canaux de distribution variés, des hypermarchés au e-commerce, commerces de proximité, en passant par les pharmacies, hôpitaux et appels d’offres publics.
Au-delà de ses fonctions exécutives, il joue un rôle clé dans l’émergence de l’innovation en tant que Business Angel, accompagnant des startups vers le succès. Il siège également en tant qu’administrateur indépendant apportant son regard stratégique sur les enjeux ESG (Engagement, Social, Gouvernance), diversité, inclusion et transition durable.
Un cap stratégique pour l’avenir d’AGRIVIA
À la présidence d’AGRIVIA, Markus SANDMAYR mettra son leadership transformationnel au service d’une mission : bâtir un avenir agricole et alimentaire plus durable, innovant et inclusif. Son approche stratégique, conjuguant impact environnemental, excellence opérationnelle et engagement sociétal, s’inscrit pleinement dans la dynamique d’AGRIVIA.
Avec cette nomination, AGRIVIA réaffirme son engagement à accompagner la filière agri-agro dans une transformation concrète et positive, en agissant dès aujourd’hui du champ à l’assiette, de l’ingénierie au business, de la science à la conscience. Forte de son expertise et de son esprit d’innovation, l’union transforme les transitions nécessaires en trajectoires porteuses d’avenir, façonnées par des rencontres éducatives, professionnelles et collaboratives, pour relever les défis agricoles et alimentaires et bâtir l’agriculture de demain.
Une étude mondiale sur les performances socio-économiques de l'agroécologie
Pour la première fois, une étude scientifique consolide les preuves scientifiques des résultats socio-économiques positifs des pratiques agroécologiques, à travers un grand nombre de cas à l’échelle mondiale.
Cette étude, d’un grand intérêt pour les décideurs politiques et les professionnels de l’agriculture, fournit de nouvelles perspectives pour soutenir davantage la transition agroécologique, nécessaire de toute urgence pour établir des systèmes agricoles et alimentaires véritablement durables, de l’échelle locale à l’échelle mondiale.
Les avantages de l’agroécologie pour l’environnement, la sécurité alimentaire et la nutrition sont largement reconnus. Mais quelles preuves avons-nous de la performance socio-économique de l’agroécologie ? Et cette performance socio-économique est-elle censée soutenir ou entraver la transition agroécologique ?
L’étude, menée par l’Isara et la Scuola Superiore Sant’Anna (Pise, Italie) et financée par le Centre commun de recherche de la Commission européenne et son Centre de connaissances pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle mondiale (Ispra, Italie), offre une compréhension globale et inclusive de la performance socio-économique de l’agroécologie – un paradigme émergent pour une agriculture et des systèmes alimentaires durables basés sur la diversification des cultures et des systèmes agricoles et une forte réduction des intrants externes tels que les engrais et les pesticides de synthèse.
Fruit d’une méthodologie rigoureuse, notre analyse a scruté plus de 13 000 publications, sélectionnant avec soin 80 articles publiés entre 2000 et 2022. Ces recherches fournissent un éclairage précieux sur les retombées socio-économiques de l’agroécologie, notamment en termes de revenus, de main-d’œuvre et de coûts de production.
Des résultats encourageants avec des défis persistants
L’étude révèle une corrélation positive entre agroécologie et prospérité socio-économique. Toutefois, des défis subsistent, notamment en matière de main-d’œuvre et de coûts de production. Ioanna MOURATIADOU, enseignante-chercheuse à l’ISARA et auteure principale de l’étude, souligne l’importance de politiques de soutien pour consolider ces initiatives.
Une étude d’intérêt majeur pour les décideurs et les professionnels agricoles
En mettant en lumière l’impact socio-économique de l’agroécologie, notre étude offre des perspectives précieuses pour les décideurs et les professionnels du secteur agricole. Les résultats, notamment issus d’études menées dans les pays du Sud, soulignent l’importance des pratiques agroécologiques telles que l’agroforesterie et l’association de cultures.
L’étude est disponible en libre accès dans la revue Agronomy for Sustainable Development. https://doi.org/10.1007/s13593-024-00945-9
Cet article scientifique a été coordonné par Ioanna MOURATIADOU, enseignante-chercheuse (ISARA) et Alexander WEZEL, Directeur de la Recherche (ISARA).
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Cartographie des dernières avancées agroécologiques en Europe
Les dernières découvertes concernant l’agroécologie en Europe et son développement actuel viennent d’être publiés dans le premier volume d’une série intitulée « Mapping of Agroecology in Europe ».
D’une ampleur inédite, ce premier numéro fournit des informations clés sur les dernières avancées de l’agroécologie en Europe et son développement actuel dans 13 pays européens (Albanie, Autriche, Bosnie, Bulgarie, Croatie, Allemagne, Grèce, Italie, Kosovo, Malte, Monténégro, Macédoine du Nord et Roumanie). Ce travail constitue une étape indispensable pour mieux comprendre le développement actuel de l’agroécologie et soutenir son expansion.
A l’initiative de cette analyse à grande échelle coordonnée par l’Isara, une équipe de chercheurs européens travaille actuellement sur la rédaction des différents volumes de la série qui illustreront les réalités que peut recouvrir l’agroécologie en Europe aujourd’hui.
Une école engagée
L’ISARA
UNE ÉCOLE ENGAGÉE, QUI PRÔNE L’ÉGALITÉ DES CHANCES ET ACCOMPAGNE SES ÉLÈVES DANS LE FINANCEMENT DE LEURS ÉTUDES
Consciente que le coût des frais de scolarité sont parfois perçus comme des freins pour les futurs élèves et leurs familles, l’Isara s’engage, depuis de nombreuses années, à accompagner ses étudiants dans le financement de leurs études, mais également dans le choix d’un cursus adapté à chaque profil.
À l’occasion de la rentrée universitaire 2023/2024, l’Isara dévoile un budget de 700 000 € alloué aux aides financières, soit une augmentation de 20% par rapport à la rentrée 2022/2023. Ce pourcentage témoigne de l’investissement durable de l’ISARA pour accompagner financièrement les étudiants de l’école.
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Promouvoir la numérisation au service d’une transition agroécologique réussie à l’échelle européenne
Lancement d’un nouveau projet Horizon Europe PATH2DEA pour promouvoir la numérisation au service d’une transition agroécologique réussie à l’échelle européenne
L’Isara est partenaire du nouveau projet européen « Paving the Way towards Digitalisation Enabling Agroecology for European Farming Systems » impliquant 20 organisations européennes et dirigé par l’Institut autrichien de technologie (AIT) en Autriche.
Le 18 janvier 2023, le projet Horizon Europe PATH2DEA a été lancé avec succès à Tulln, en Autriche. D’une durée de trois ans et financé par la Commission européenne, le projet porte sur la numérisation pour faciliter la transition agroécologiques des systèmes agricoles en Europe.
Bien que des outils et des technologies numériques mobilisables pour des approches agroécologiques soient déjà disponibles, ils sont encore peu utilisés. Dans le même temps, des initiatives, des réseaux et des projets de recherche européens, axés sur l’agroécologie existent, mais restent insuffisamment reliés à des connaissances solides sur les technologies numériques adaptées à l’agroécologie.
Le projet PATH2DEA a pour but de favoriser la connexion entre des outils, des connaissances et des expertises existantes mais isolés et qui se présentent essentiellement sous différentes formes :
- des outils et technologies numériques disponibles pour une utilisation en agriculture,
- des connaissances (traditionnelles) des agriculteurs, et
- des expertises pertinentes en matière de science et de technologie.
Dr Alexander WEZEL – Isara
« L’émergence de nombreux outils et technologies utilisés par les agriculteurs et les organisations agricoles pose la question de leur contribution à la transition vers l’agroécologie. Dans ce contexte, le projet PATH2DEA a pour objectif d’étudier certains outils et technologies et d’analyser dans quelle mesure ils peuvent jouer un rôle dans la transition, mais aussi quelles contraintes ils peuvent avoir par rapport aux approches et principes agroécologiques.. »
Alexander Wezel, Directeur de la recherche à l’Isara
6 fermes vitrines ont été sélectionnées, à travers l’Europe, pour intégrer une expérience pratique dans l’utilisation et l’application réelle de l’agroécologie numérique et pour soutenir les processus de co-création et de partage de connaissances.
PATH2DEA a pour objectifs de consolider les connaissances existantes au sein d’un référentiel open source d’outils et de technologies numériques en agroécologie avec des fonctionnalités d’aide à la décision et une feuille de route de recherche et d’innovation pour guider la transition vers l’agroécologie numérique.
Reconnue pour son expertise en matière d’agroécologie, l’Isara développera notamment un cadre permettant d’évaluer la durabilité de différents outils et technologies numériques en lien avec les 13 principes de l’agroécologie.
L'Agroécologie, un challenge pour l’Europe
Le projet Agroecology for Europe (AE4EU)
Créer un réseau européen sur l’agroécologie pour accélérer la transition vers des systèmes agricoles et alimentaires durables
“L’Europe est maintenant à un tournant concernant l’avenir de son agriculture. L’agroécologie, en intégrant la pratique, la recherche, l’innovation et l’éducation, est un concept clé à même de permettre la transformation de notre système agricole et alimentaire. Elle permettra d’assurer une alimentation saine s’appuyant sur un milieu rural en plein essor pour faire face aux urgences tant climatique que naturelle.
Je pense que le projet AE4EU peut avoir un impact déterminant pour soutenir et accompagner cette transition agroécologique.”
Dr Alexander Wezel, Directeur de recherche à l’ISARA, Lyon, France
* 12 partenaires européens unissent leurs forces dans un objectif commun d’action et de coordination pour mettre en place un réseau européen de laboratoires agroécologiques vivants, d’infrastructures de recherche et d’espaces d’apprentissages et d’échanges pour les agriculteurs, chercheurs ainsi que la société civile.
Démarré en janvier 2021 et pour trois ans, le projet AE4EU a pour objectif principal de permettre une transition réussie vers l’agroécologie grâce au développement, sur le long terme, d’actions communes et ambitieuses au niveau européen dans les domaines de la recherche, de l’innovation, de la formation et de l’éducation
S’appuyant sur un réseau européen de partenaires et impliquant des acteurs d’horizons divers, le projet analysera l’agroécologie à la fois en tant que science, ensemble de pratiques agricoles et mouvement social.
* Les 12 partenaires Européens du projet:
- ISARA (France)
- University of Gastronomic Sciences (Italie)
- Agroecology Europe (Belgique)
- Coventry University (Angleterre)
- Thünen-Institute (Allemagne)
- Wageningen University and Research (Pays-Bas)
- Agreoecologiki (Grèce)
- European Coordination Via Campesina (Belgique)
- Council for Agricultural Research and Economics (Italie)
- University of Santiago de Compostela (Espagne)
- Eco Ruralis (Roumanie)
- Swedish University of Agricultural Sciences (Suède)
